lundi 11 juin 2007

La vielle dame au restaurant

Le récit d'un partage :

Une vieille dame s'arrête un soir sur un restaurant d'autoroute.
Elle va au self et prend une soupe chaude, puis va s'asseoir toute seule à une table.
Elle se rend compte qu'elle a oublié de prendre du sel.
Elle se lève, erre un peu dans le restaurant avant d'en trouver, et retourne à sa table.
Mais en revenant, elle y trouve assis un homme, un noir,
qui plonge sa cuillère dans le bol de soupe et la mange lentement.
"Oh ! Il a du culot ce noir ! pense la brave dame.
Je lui apprendrais bien les bonnes manières "
Mais elle s'assied sur le côté de la table,
et charitablement le laisse manger un peu de sa soupe.
Tirant un peu le bol à elle, elle plonge sa cuillère elle aussi,
cherchant à partager au moins cette soupe avec lui.
Le noir retire doucement le bol vers lui, et continue de manger.
La dame se remet à le tirer légèrement vers elle, pour pouvoir y avoir accès.
Et ils finissent la soupe ainsi.
Alors le noir se lève, lui fait signe de patienter,
et revient avec une portion de frites énorme, qu'il partage avec elle, comme la soupe.
Enfin ils se saluent, et la dame part aux toilettes.
Mais quand elle revient, elle veut prendre son sac pour partir,
et découvre qu'il n'est plus au pied de la chaise.
"Ah ! J'aurais bien dû me méfier de ce noir !".
Elle hurle dans tout le restaurant, criant au voleur,
jusqu'à ce que finalement on retrouve son sac,
posé au pied d'une table où repose un bol de soupe refroidie...
son bol auquel personne n'a touché.
C'était elle qui s'était trompée de table et avait partagé le repas de l'homme.


Source : Anonyme


La plus grande difficulté dans ce monde


« La plus grande difficulté dans ce monde ce n'est pas notre capacité à produire mais notre réticence à partager. » Roy Lemon Smith


« Plus on partage, plus on possède. Voilà le miracle. » Léonard Nimoy


« On peut allumer des dizaines de bougies à partir d'une seule sans en abréger la vie. On ne diminue pas le bonheur en le partageant. » Bouddha


« Le partage amplifié jusqu’aux étoiles est le sens même de la relation. » Jacques Salomé


« Nous avons besoin les uns des autres. L'être humain n'est pas fait pour s'isoler, mais pour partager. » Alice Parizeau, Extrait de La charge des sangliers


« Le monde du partage devra remplacer le partage du monde. » Claude Lelouch, Extrait de Itinéraire d'un enfant gâté


dimanche 10 juin 2007

We feed the world - Le marché de la faim (2/2)

Karl Otrok, un des responsables de Pioneer, le leader mondial des ventes de semences.

En parlant à un agriculteur roumain « On avait déjà foutu en l'air l'Europe de l'Ouest et maintenant on va détruire toute votre agriculture. » Karl Otrok


Dans le documentaire on constate que dans la campagne roumaine on trouve encore des paysans qui se déplacent en carrioles à cheval, qui utilisent des chevaux de trait et des faux et qui récoltent des aubergines à la main.Cette agriculture ne fait plus le poids, combien de temps lui reste-t-il à vivre ? Pioneer dont « we feed the world » est justement le slogan, dissémine partout dans le monde des semences hybrides non réutilisables et des OGM


Et Karl Otrok dans tout ça ? Il avoue préférer les aubergines des paysans à celles issues de ses semences, il admire leur manière de travailler. Il dit qu'il fait ce que Pionner lui dit de faire mais il espère que ces agriculteurs pourront résister, leurs légumes ont du goût. « C'est ce qu'il pense. »


Encore un qui n'a pas le courage de ses idées. Pile ou face ? Il faut choisir monsieur Otrok. Ne vous rendez-vous pas compte que vous contribuez vous-même à la destruction de ce que vous aimez ? J'en doute. Allons un peu de courage, quittez pioneer.


Le message que dit vouloir faire passer Erwin Wagenhofer dans son documentaire est :

« Mon message –et c’est ce qui m’a motivé pour faire ce film, même s’il parle de nourriture, tout mon travail va majoritairement dans ce sens- est que nous devons changer notre manière de vivre. Nous ne pouvons pas continuer à vivre ainsi. Nous devons vivre autrement, manger autrement, acheter autrement, voir d’autres films. Ou nous devrions au minimum être insatisfait de ce que nous avons. Voilà le message. Et si NOUS ne le faisons pas, alors qui? C’est pour cette raison que le film s’intitule «NOUS nourrissons le monde», et pas «ILS nourrissent le monde». Ils, les Brabeck, les Pioneers ou quels que soient leurs noms, appartiennent tous à notre société et nous devons accepter cette responsabilité, c’est ce que veut dire ce «NOUS». C’est peut-être trop négatif, mais il y a aussi un message positif: nous pouvons changer cela. Si ce n’est pas nous, alors qui? Nous, comme le dit Jean Ziegler, la société civile. Nous sommes tous des consommateurs, nous allons dans les supermarchés, nous devons manger, chacun de nous, nous devons acheter mais nous pouvons aller ici ou là et décider: voilà notre pouvoir! Nous ne voulons pas de tomates à Noël, nous ne voulons pas de fraises à Noël, nous ne voulons pas de légumes trimballés pendant 3 000 km pour échouer dans nos assiettes. Nous ne voulons pas que nos animaux dévorent la forêt amazonienne au Brésil et en Amérique du sud. Nous, qui d’autre? » La suite de l'interwiew ici :

Pour aller plus loin :

Sur le site du documentaire

On peut lire :
un extrait du livre de JEAN ZIEGLER : l'empire de la honte (Fayard, 2005)

On peut voir :
des extraits de l'émission des mots de minuit sur France 2 où il est invité


Sur le site d'archives (non officiel) de l'émission Là-bas si j'y suis (France Inter) :

On peut écouter :

l'entretien avec Jean Ziegler autour du film "We feed the world" (émission du 18 avril 2007)


We feed the world - Le marché de la faim (1/2)

Un documentaire à ne pas manquer :

« Chaque jour à Vienne, la quantité de pain inutilisée, et vouée à la destruction, pourrait nourrir la seconde plus grande ville d'Autriche, Graz… Environ 350.000 hectares de terres agricoles, essentiellement en Amérique latine, sont employés à la culture du soja destiné à la nourriture du cheptel des pays européens alors que près d'un quart de la population de ces pays souffre de malnutrition chronique. Chaque Européen consomme annuellement 10 kilogrammes de légumes verts, irrigués artificiellement dans le Sud de l'Espagne, et dont la culture provoque localement des pénuries d'eau. »


Dans son livre « l'empire de la honte » (Fayard, 2005) Jean Ziegler (Rapporteur spécial de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU pour le droit à l’alimentation ) parle d'une cosmocratie incarnée par 500 sociétés qui contôlent 52 % de la richesse du monde (chiffres de 2005) et de Nestlé en particulier, société qui est le prototype même de la société qui ne pense qu'à l'argent sans jamais penser à la redistribution.

Nous sommes ici en plein dans le sujet de ce documentaire dénonciateur : comment la dette et la faim servent aux cosmocrates à tenir (gouverner) le monde.


Les 3 interwiewés principaux du documentaire :


Jean Ziegler

« 842 millions de gens souffraient l'année dernière de malnutrition chronique aggravée. Chaque jour, cent mille personnes meurent de faim. Alors que l'agriculture mondiale peut à l'heure actuelle nourrir sans problème 12 milliards d’individus. Autrement dit, chaque enfant qui aujourd'hui meurt de faim est, en fait, assassiné. » Jean Ziegler

« La maximisation des profits est la stratégie meurtrière des hiérachies des multinationales. « Jean Ziegler


Peter Brabeck, PDG de Nestlé la plus importante multinationale agro-alimentaire mondiale.



« Dans les années qui viennent 40 % de la population mondiale sera confrontée à une grave pénurie d'eau due à la fonte des glaciers. » Al Gore dans une vérité qui dérange


Voici ce que répond Peter Brabeck dans le documentaire :


Il ose qualifier «d’extrême» la position défendue par les ONG et de nombreux gouvernements qui revendiquent l’accès à l’eau potable comme un droit inaliénable exempt de toute logique commerciale. « Ll'eau est une denrée alimentaire et comme toute denrée elle a une valeur marchande ».


Voilà sa solution pour résoudre les problèmes d'approvisionnement en eau ! Normal, Nestlé est le premier producteur d'eau ! Vous nous ferez payer de l'air pollué en bouteille après, monsieur Brabeck ?


La planète va mal ? Au contraire, dit-il. « On n'a jamais eu une vie aussi facile, autant d'argent, une meilleur santé. »

Nous ne voulons pas de cette vie artificielle que vous essayez de nous vendre! Moi autour de moi je ne vois que complications orchestrées et lénifiantes, consommations inutiles et somatisation.


Je ne me rappelle plus de tout ce qu'il a dit d'autre mais je me souviens très bien que c'était consternant. C'est lui qui clôt le documentaire. Ça laisse une impression de malaise, une envie folle que les gens comprennent ce qu'il dit vraiment derrière son discours bien ficelé. Ah si ! Il « déplore que malgré toutes nos richesses nous éprouvions encore… du vague à l’âme. »


extrait de l'entretien avec le réalisateur Erwin Wagenhofer sur le site du documentaire (rubrique entretien) « Peter Brabeck m'a d'abord dit « non » car il pensait que Nestlé n'était pas concerné par le sujet du film. [...] L'entretien a été programmé en novembre 2004 et a duré une heure et demie. Il est évident que monsieur Brabeck a suivi d'innombrables séminaires et est nourri d'une rhétorique qui lui permet de formater d'une manière impeccable le message qu'il veut délivrer. J'ai fait le pari qu'à un moment ou à un autre, s'il parlait suffisamment longtemps, il se retrouverait en situation de dire des choses inhabituelles. Et mon pari a réussi. Je suis certain que Peter Brabeck s'il voit un jour le film, n'aura rien à nous reprocher concernant la manière dont nous avons montré et monté ses propos. Il voit le marché ainsi et il représente cette manière de voir le monde. Il est l'un des aspects du problème. »


Peter Brabeck est en accord avec lui-même au moins. Mais que dire de Karl Otrok



samedi 19 mai 2007

Une petite âme est repartie...

© Sely


J'ai appris aujourd'hui qu'une petite âme est repartie avant de naître.

On dira peut-être à ses parents que ce n'est pas si grave, que ça arrive à d'autres, qu'ils auront un autre enfant... Mais celui-là était unique pour eux, il était attendu pour lui-même, il avait sa place. Je partage leur tristesse, elle est légitime.


« Les liens invisibles laissent les marques les plus profondes. » [Isabelle Sorente]


« Toute vie mérite qu'on s'y attache. » [Eugène Dabit]


Alors


« Même pour le simple envol d'un papillon tout le ciel est nécessaire. » [Paul Claudel]


vendredi 18 mai 2007

Nous n'avons décidément pas la même conception de la vie

Nicolas sarkozy

« C'est la vie, la concurrence. Je vais même vous dire mieux, moi, j'ai la concurrence dans les veines. »
Nicolas Sarkozy, extrait d'une interview dans le JT de 20h de TF1 le 4 Septembre 2005


Peut-on espérer qu'il comprenne que la concurrence et la compétition sont des énergies du passé alors que ce sont la coopération et l'entraide qui sont la vie ? La compétition entraîne peur et agressivité alors que la coopération encourage la confiance et la paix.


« Vivant dans une société stupide et corrompue comme la nôtre, dont l'éducation compétitive engendre la peur, nous sommes tous surchargés du fardeau de la peur. Il pèse horriblement sur nous, de toutes les façons. Il ternit, déforme et corrompt nos existences. » Krishnamurti, extrait de “se libérer du connu”


Ne sont visiblement pas assez nombreux ceux qui veulent sortir de cette conception de la société. Tous les autres se sont-ils au moins posé la question de son bien-fondé, voient-ils les effets dévastateurs qu'elle a sur eux ?


« Il y a certains chefs qu'on suit d'autant plus aveuglément qu'il faut être aveugle pour les suivre. » Gérard de Rohan Chabot


« Despote mal éclairé, le peuple souverain ne s'engoue pas pour ceux qui répandent la lumière, mais pour ceux qui l'éblouissent. » Georges Elgozy


« Il n'y a pas de hasard. Il n'y a que ce qui doit arriver et qui, à cause de nous, arrive ou n'arrive pas. » Michel Chevrier


ALORS MAINTENANT


« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous mourrons ensemble comme des idiots. » Martin Luther King




mercredi 9 mai 2007

Une question de perspective


© Sely : Table d'orientation en haut du Puy de Dôme le 16 mars 2007 par temps de brouillard


« Vu de trop près, le monde perd ses reliefs et la vie ses perspectives.» Antonine Maillet, Romancière canadienne


« Ne regardons pas les choses qui se voient, mais celles qui ne se voient pas. Les choses visibles, en effet, n'ont qu'un temps, les invisibles sont éternelles. » Saint Paul


« Les choses les plus obscures ou qui vous semblent-elles, sont souvent les plus limpides, c'est une question d'éclairage. » Jean Tétreau, Ecrivain québécois


« Les seules limites sont, comme toujours, celles de la vision. » James Broughton


lundi 7 mai 2007

Naissance : les femmes et les bébés d'abord !

A l'occasion de la Semaine Mondiale pour l’Accouchement Respecté (SMAR) du 7 au 13 mai 2007, j'éprouve le besoin de rappeler ceci :

Un accouchement respecté est avant tout et surtout une naissance respectée. Ne vaut-il pas mieux apprendre à un être humain dès ses premières minutes de vie la douceur, l'accueil et l'amour plutôt que l'agressivité, le rejet de ses besoins et la peur ?

Pourquoi une médicalisation à outrance d'un processus naturel qui ne doit surtout pas être perturbé pour s'accomplir sans danger ? C'est un non-sens.

Chaque femme sur terre a le droit (le devoir pourrait-on même aller jusqu'à dire aujourd'hui) de choisir les conditions de son accouchement et de reprendre le pouvoir sur elle-même et pour elle-même et d'imposer ses choix de vie face à la médecine qui se dit toute-puissante. Elle ne l'est pas, ne l'a jamais été et ne le sera jamais.

Tout médecin ou spécialiste qui soit, ne peut rien sans les forces de vie du patient. Et pour un accouchement c'est d'autant plus vrai. Trop souvent l'obstétricien et même les sage-femmes interviennent trop vite, dirigent et n'écoutent pas, ont des pratiques intrusives et iatrogènes, etc, etc et donc perturbent le processus au point que la femme, perdue, ait besoin d'eux. Mais ont-ils eu l'intention première de lui laisser la chance qu'ils n'interviennent qu'en cas de besoin dans une médecine payée aux actes ?

Ne parlons même pas des femmes qui font le choix réfléchi d'un accouchement à domicile et qui sont purement et simplement méprisées par le système établi au point de chercher des solutions par elle-même si elles tiennent (le plus souvent c'est aussi un projet de couple et familial) à faire respecter leur choix.

Aujourd'hui il est urgent de retrouver :

  • « une diversité des pratiques (maternité, maisons de naissance, accouchement à domicile) pour répondre aux vrais demandes des femmes

  • des pratiques davantage respectueuses des parents, des nouveau-nés et plus généralement de la famille

  • un accès à une information transparente sur les établissements, pratiques et réseaux de soins. »

Retrouvez tous ces points détaillés dans les recommandations de bonnes pratiques en obstétrique et en pédiatrie du CIANE ( le Collectif Interassociatif Autour de la NaissancE) qui a émergé à l'occasion des États généraux de la naissance en juin 2003 et a organisé ceux de 2006.


Je cite ici un passage du site de la Semaine Mondiale pour l’Accouchement Respecté (SMAR) dont le thème 2007 est justement la naissance respectée :

« Alors que les pays du nord de l’Europe, qui affichent les meilleures statistiques périnatales, sont aussi ceux où existent de véritables maisons de naissance (plus d’une centaine en Allemagne) et où les sages-femmes peuvent accompagner sans difficulté les accouchements à domicile, la France entretient une attitude frileuse — le plus souvent hostile — face aux demandes d’une fraction croissante de la population. La Semaine mondiale sera l’occasion de réaffirmer publiquement que la reproduction humaine est en premier lieu un phénomène social. Le point de vue médical ne devrait pas s’imposer comme seul point de référence dans la mesure où plus de 80% des accouchements ne nécessitent aucune intervention. (Les effets iatrogènes des interventions inutiles — cf. les recommandations de l’OMS — devraient être prises en compte dans l’évaluation des risques.) La SMAR 2007 sera donc l’occasion d’un débat public sur les projets de maisons de naissance et la pratique de l’accouchement à domicile, qui ont déjà fait l’objet de nombreuses études prouvant leur bien-fondé et leur sécurité [...] »


Le visuel de cet article est un message trouvé dans une papillotte en chocolat à Noël


mardi 27 mars 2007

La présence d'une fée


© Sely

Ma fille a été opérée une première fois à 1 mois et une semaine.
Sur la vitre de sa chambre d'hôpital il y avait une tâche.

19 mois après je prends le temps de dessiner ce que j'ai vu ce jour-là en la regardant.

Cette fée était là, veillant sur ma fille.
ça ne pouvait pas être un hasard, alors j'ai attendu la fin de l'opération avec confiance.

« Les photographies sont des fenêtres sur le temps par lesquelles un regard attentif aperçoit ces univers qui, quelque part, dans un lointain ailleurs vivent leur vie... » Jean-Yves Guillermic, photographe

dimanche 25 mars 2007

Ce qui restera sera ta vérité

A des degrés divers
Nous sommes tous des aveugles,
Guidés par des aveugles,
Qui guidons des aveugles.
Et pourquoi un aveugle
Ne pourrait-il en guider un autre ?
Jusqu’au jour ou, comme les véritables aveugles,
Nous réalisons avec émerveillement
Que l'on peut se diriger seul, guidé par sa lumière intérieure,
Et que maîtres et enseignements sont de simples point de repères
Comme les bruits du monde extérieur.
Ne crois pas ce que je te dis.
Ne rejette pas ce que je te dis.
Ce qui restera sera ta vérité.

Bouddha

mercredi 14 mars 2007

La part du colibri



Voici deux extraits de la part du colibri, petit livre de Pierre Rabhi (poche de 54 pages), qui me parlent vraiment :


"Par ailleurs, l'idéologie* prétendait qu'avec la science et la technique, les êtres humains allaient être libérés. Or l'observation des faits nous montre que l'itinéraire de vie d'un être humain dans la modernité est fait d'enfermements successifs : de la maternelle à l'université, il est enfermé, les jeunes appellent ça le "bahut" ; les femmes et les hommes en activité disent travailler dans des "boîtes", petites ou grandes ; les jeunes s'amusent en "boîte" et y vont dans leurs "caisses". Ensuite vous avez la boîte où l'on stocke les vieux avant la dernière boîte que je vous laisse deviner. Cela peut paraître caricatural mais révélateur d'un fait objectif. Comment ne pas voir, avec ce programme d'existence, une forme d'aliénation de la personne ? "

* le "miracle" industriel

"Un jour dit la légende*, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s'active, allant chercher quelques gouttes d'eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d'un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires lui dit : "Colibri ! Tu n'es pas fou ? Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ?" "Je le sais , répond le colibri, mais je fais ma part."

* la légende amérindienne du colibri, appelé parfois l’ « oiseau mouche », ami des fleurs…

Voir les sites de Pierre Rabhi ici et ici

mardi 13 mars 2007

Des gaz à effet de serre dans mon assiette ?


Voici un article du magazine consom'action du réseau biocoop (n°33 hiver2006-2007) qui mérite d'être diffusé :


"La production de 1 kg de viande (depuis la fabrication des engrais azotés qui ont servis à faire pousser les aliments de l'animal jusqu'aux rejets de méthane de certains d'entre eux) peut être comparée à la quantité de gaz à effet de serre (GES) émis lors d'un trajet automobile. Ainsi, au niveau des rejets de GES, 1 kg de porc équivaut à un trajet de 30km, 1kg de boeuf 70 km, 1kg d'agneau, 180 km et 1 kg de veau, 220 km. De même qu'un fruit importé hors saison par avion consomme 10 à 20 fois plus de pétrole que le même fruit produit localement et acheté en saison... La campagne d'information de Réseau action climat France à laquelle s'associe Biocoop montre qu'en changeant légèrement nos habitudes alimentaires, nous pouvons réduire notre contribution à l'effet de serre."

Ceci me fait penser à cela :
Lorsqu'on fréquente les magasins biologiques, il n'y a pas trop de problème pour se remémorer ce qu'est un fruit ou un légume de saison et produit localement. Mais dès qu'on les achète sur un marché, ça devient déjà plus difficile de ne pas se tromper. En grande surface, c'est carrément une mission impossible ! Comment le "consommateur lambda" peut-il s'y retrouver ?
Une campagne d'information grand public sur les fruits et légumes que l'on peut acheter mois par mois (et produits en France) serait la bienvenue, vu que beaucoup ont perdu tous leurs repères.
A la place on nous inonde de messages creux du type "manger 5 fruits et légumes par jours". Les industriels sont ainsi protégés car ils ne leur reste plus qu'à essayer de nous faire croire que leurs produits (compote en conserve, yaourt aromatisé, barre de chocolat avec des miettes de fruits séchés...) sont équivalents à des fruits frais. Ils suffit de voir les pubs mensongères qui fleurissent aujourd'hui. Mais il ne faudrait pas oublier non plus qu'il y a fruits et fruits, légumes et légumes même en France. Là réside la différence entre cultiver et produire.

Quand à la surconsommation de viande qui n'est qu'une habitude qui s'est installée en quelques décennies en rien justifiable par rapport à tous les désagréments qu'elle occasionne, il ne devrait pas être si difficile de la changer à l'avenir. C'est juste une question de choix.

Alors reprenons nos assiettes en main, préparons nous-mêmes nos repas (dans la mesure du possible), partageons la terre en cessant de privilégier l'agriculture productiviste gaspilleuse, polluante et insipide à la fois et mettons de la vie dans nos assiettes.
Il en va de la qualité de notre avenir et de celui de nos enfants.


mardi 6 mars 2007

90 jours pour libérer Aung San Suu Kyi


J'ai envie de parler aujourd'hui de cette grande dame.

Depuis son arrestation en juillet 1989, Aung San Suu Kyi est assignée à résidence parce qu'elle se bat pour la liberté du peuple Birman qui subit deux dictatures successives depuis 1962.

Le gouvernement militaire lui a proposé la liberté à condition qu’elle quitte le pays, ce qu’elle a toujours refusé.

En 1990 la LND (Ligue Nationale pour la Démocratie ) dont elle est la présidente depuis 1988, gagne des élections organisées en Birmanie sous la pression populaire. Son score est de 80%. Mais la junte militaire annule le résultat.

En 1991, elle reçoit le prix nobel de la paix.

Libérée par courtes périodes depuis 17 ans, elle a eu l'occasion de partir à chaque fois pour rejoindre sa famille en angleterre, le pouvoir en place voulant se débarasser d'elle.

Elle est restée dans son pays avec beaucoup de courage pour que sa détention attire l'attention du monde sur la dictature birmane.

Aujourd'hui son téléphone est coupé et son courrier filtré, elle ne voit que la personne qui lui apporte à manger et un médecin, ses enfants vivent en Angleterre et son mari est mort loin d'elle.

En mai 2006, la junte militaire a refusé de la libérer promettant de le faire « dans un an ».

Le site internet www.asskforfreedom.org sert de plate-forme à l'opération 90 jours pour libérer Aung San Suu Kyi .

Un compte à rebours a commencé le 26 février et se terminera à la date promise de libération, le 27 mai 2007.

Une pétition ainsi que diverses autres actions symboliques sont ou seront sur leur site.

En tant que citoyens et citoyennes du monde, faisons en sorte qu'
Aung San Suu Kyi ne soit pas oubliée.

Peur, pouvoir et liberté

« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur. La peur de perdre le pouvoir corrompt ceux qui le détiennent, et de la même manière, la peur du fléau que représente un pouvoir corrompu corrompt ceux qui sont sujets à ce pouvoir. »
Aung San Suu Kyi, phrase débutant l'un de ses discours : «Libérez-nous de la peur»

« Usez de votre liberté pour promouvoir la nôtre ». Aung San Suu Kyi

« Ne pas prendre la défense de la liberté des autres revient à renoncer volontairement à sa propre liberté » Vaclav Havel

lundi 26 février 2007

La vie se conjugue au présent

Le temps social (le temps horloge) est devenu oppressant du fait des cadences que nous nous imposons.
Le temps de l'âme (l'instant présent) est intemporel et source de liberté.
Lorsque nous vivons ici et maintenant, pleinement conscients de ce que nous faisons et ressentons, nous créons des instants hors du temps et de ses réactions en chaîne.

Vivre à 100 à l'heure en n'étant pas conscient de ce que nous apporte chaque minute (ou presque, ce n'est pas si facile) ce n'est pas vivre, c'est arriver à la mort un peu plus vite sans avoir conscience d'avoir été en vie, c'est vivre à côté de soi-même.

Vivre vraiment, c'est être conscient de l'instant, c'est ralentir et se déconnecter des préoccupations sociales et temporelles pour être pleinement à ce que l'on fait.
Vivre l'instant présent ce n'est pas se référer sans cesse au passé et le laisser nous dominer, ni anticiper l'avenir que ce soit dans la peur ou dans l'espoir, ni même respecter un planning que l'on se fixe, c'est ETRE présent, ici et maintenant et se sentir relié à la vie dans toutes ses dimensions.

Se soumettre au temps horloge c'est inévitablement se diviser, se couper de soi-même, se faire rentrer dans des cases trop petites...
Vivre le temps de l'âme c'est trouver une liberté et une énergie inégalées qui nous font apprécier la vie dans ce qu'elle a de plus beau et nous font dépasser avec plus de facilité les moments difficiles.

Vivre dans l'instant présent c'est par exemple remarquer le jeu de la lumière et de l'ombre sur une façade d'immeuble en attendant le bus, c'est être touché par le chant furtif d'un oiseau qui passe lorsqu'on attend que le feu passe au vert, c'est se laisser porter par la respiration paisible de son bébé qui dort près de soi, c'est savourer lentement chaque bouchée du plat que l'on a préparé sans se laisser distraire par la télévision, ou encore savoir saisir une opportunité parce que l'on est à l'écoute de son intuition etc, etc.
La liste est longue des instants remplis de vie que nous ne remarquons même plus tellement nous sommes perdus dans nos pensées ; pensées qui nous contraignent dans des passés ou des futurs proches ou éloignés mais toujours loins du moment que nous sommes en train de vivre.

Si tout le monde calquait ses pas, au moins de temps en temps, sur le temps de son âme, la vie dans son ensemble ne redeviendrait-elle pas plus belle, plus entière, plus paisible aussi ?
Qui nous impose le stress du temps qui passe sinon nous-mêmes ?

Redécouvrons la saveur de l'instant

Carpe Diem

Un jour, un jeune moine voulant se ressoucer, s'en alla consulter son maître à penser. La question du moine : "Maître, dis-moi comment organises-tu ta vie ?" La réponse du Maître : «Lorsque je m’assieds, je suis assis, lorsque je me lève, je suis debout, lorsque je mange, je mange, lorsque je dors, je dors...»

Là-dessus, le jeune moine, déçu, fît : «Est-ce là tout ce que tu as à me dire? Aurais-tu mal compris ma question ?». Mais le Maître répéta : «Lorsque je m’assieds, je suis assis, lorsque je me lève, je suis debout, lorsque je mange, je mange, lorsque je dors, je dors...»

«Mais c’est bien ce que je fais !» s’écria le jeune moine. «Qu’y a-t-il de tellement spécial à cela ?». Le Maître sourit et dit d’un ton généreux et sans reproches : «Lorsque toi tu es assis, tu penses à te lever, lorsque tu es debout, tu voudrais déjà manger, lorsque tu manges, tu voudrais déjà prier, lorsque tu pries, tu voudrais te coucher.»

Source inconnue

Intemporel

« Le temps est un fleuve qui m’entraîne mais je suis le temps. » Borgès


« Le temps est telle l’éternité et l’éternité tel le temps, pourvu que toi-même tu ne les distingues pas. » Angélus Silesius


« L’heure preste et tremblante du présent est le vif du temps. C’est l’immanence. » D.H. Lawrence


« Qui a vu ce qui est dans le présent a tout vu, tout ce qui a été de toute éternité et tout ce qui sera dans l’infini du temps. » Marc Aurèle


« Le temps s’écoule selon nos pensées. L’espace se mesure à nos dispositions. » Hong Zicheng


« Tout ce qui n’est pas de l’éternité retrouvée est du temps perdu. » Gustave Thibon


« Où le temps a cessé, tout n'est-il pas présent ? » Alphonse de Lamartine

vendredi 23 février 2007

Qu'est ce que la vie ?


Qu'est ce que la vie ?

C'est l'éclair dans la nuit
C'est le souffle du bison dans l'hiver
C'est la petite ombre qui se hasarde sur l'herbe
et se perd au coucher du soleil...

Sagesse d'Indiens d'Amérique

samedi 17 février 2007

Le contraire de la vie n'est pas la mort mais la peur

Mourir n'est pas une fin, mais un passage d'un état à un autre.
La peur, elle, nous parasite et nous paralyse au point de nous empêcher de vivre. Elle nous détourne de l'essentiel. Elle est le contraire de la vie.

C'est la peur qui est à l'origine de la compétition, de l'avidité, des guerres, mais aussi de nos comportements négatifs chroniques comme la colère, la jalousie, la possessivité, la manipulation etc...

En supprimant la peur on retrouve :
- la confiance de base qui nous réconcilie avec nous-mêmes,
- un esprit de bonne volonté et de coopération qui nous tourne vers les autres,
- une foi essentielle en la vie et ses promesses d'évolution...

Beaucoup de peurs sont irraisonnées, d'autres nous sont transmises mais ne nous appartiennent pas, d'autres encore reposent sur des préjugés.

Si l'on considère que la peur naît de la méconnaissance de l'autre qui est pourtant un autre nous-même sous une apparence et avec des qualités et une culture différentes, ne peut-on pas faire un effort pour nous ouvrir à lui au lieu de le combattre ?

Et que peut-on attendre de bon de la compétition enseignée aux enfants dès leur plus jeune âge ? C'est ce conditionnement qui est à l'origine d'un climat de rivalité, de crainte et de méfiance qui gagne le monde entier. On n'évolue pas en voulant être meilleur que son semblable pour arriver avant lui ou prendre sa place. Et si nous commencions à unir nos forces et partager nos savoirs pour avancer ?

Une fois toute cette prise de conscience faite et la volonté de se tourner vers de justes relations fondées sur la coopération et l'entraide, alors nous pourrons dépasser les deux peurs archaïques qui sont à l'origine de toutes les autres : la peur de manquer et la peur de perdre.

Un jour, certainement, nous arriverons à remplacer « j'ai peur » par « j'ai confiance » et nous vivrons enfin, pleinement et non séparés les uns des autres, conscients de notre unicité. Il faut juste commencer par identifier nos peurs et les remplacer par plus d'échanges justes avec notre environnement. C'est tout un art de vivre.

On commence aujourd'hui ?

Aimer, c'est se libérer de la peur

« C'est étrange comme on a peur de quelque chose parce qu'on nous a préparés à avoir peur. » Ngugi, romancier et essayiste kenyan


« L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l'équation. » Michael Moore, journaliste et réalisateur américain


« La peur est le plus grand de tous les maux dont l'humanité est affligée. Sans la peur, il n'y aurait pas de guerres... » Roger Fournier, écrivain québécois


« La peur bloque la compréhension intelligente de la vie. » Jiddu Krishnamurti, écrivain et philosophe indien


« Aimer c'est se libérer de la peur. » Gérald Jampolsky, psychiatre américain

vendredi 16 février 2007

Jean Delêtre, un maximum de vie dans un minimum d'espace





je viens de découvrir un peintre, Jean Delêtre , dont les toiles m'ont scotchée. Une telle profusion de vie détaillée en si peu d'espace avec autant d'imagination, c'est époustouflant. Ses toiles grand format renferment une quantité infinie de personnages tous liés les uns aux autres avec humour. On ne fait pas facilement le tour d'une toile, une scène nous amenant à une autre, on perd vite le fil. Le mieux est encore de se laisser porter par notre regard et de découvrir à chaque fois une nouvelle anecdote.

« Je suis un grand observateur. Je porte le monde en dérision. Je m’attache à représenter la vie de chacun, avec ses qualités, ses défauts, ses aberrations. Parfois j’y ajoute des éléments grinçants. Mais il y a toujours plusieurs lectures possibles. C’est comme un livre, chacun est libre d’y puiser ce qu’il veut. » Jean Delêtre

Agir local, penser global

Voici 3 excellentes videos du site http://www.zapiks.fr qui traitent avec humour des thèmes de l'énergie, de l'eau et des déchets.

Une occasion de plus de prendre conscience pour les uns ou de ne pas oublier pour les autres, que c'est aussi pour une grande part avec nos gestes de la vie quotidienne que nous influons sur l'avenir de la planète.







mardi 6 février 2007

Ajouter de la vie aux jours...

Quelques citations sur la vie, en vrac :


"Ajouter de la vie aux jours lorsqu'on ne peut plus ajouter de jours à la vie." Jean Bernard

"L'homme arrive novice à chaque âge de la vie. " Chamfort

"La vie est une terre inconnue. On découvre ce qu'elle recèle au fur et à mesure." Leo Buscaglia

"Tout ce qui vit provient de ce qui est mort." Platon

"Le sage regarde la vie et la mort comme le matin et le soir." Sie-Hoei


jeudi 1 février 2007

La vie trépidante d'une coccinelle

Allez voir le site de futurikon

Le court-métrage inventif que vous allez voir ne devrait pas vous décevoir.

mercredi 31 janvier 2007

5 mn de répit pour la planète

1er février 2007,
Par Cyrielle Den Hartigh

Participez à la plus grande mobilisation citoyenne contre le changement climatique !

L’Alliance pour la Planète (groupement national d’associations environnementales) lance 5 minutes de répit pour la planète, un appel simple à l’attention de tous les citoyens : le 1er février 2007 entre 19h55 et 20h00, éteignez veilles et lumières.

Il ne s’agit pas d’économiser 5 minutes d’électricité uniquement ce jour-là, mais d’attirer l’attention des citoyens, des médias et des décideurs sur le gaspillage d’énergie et l’urgence de passer à l’action ! 5 minutes de répit pour la planète : ça ne prend pas longtemps, ça ne coûte rien, et ça montrera aux candidats à la Présidentielle que le changement climatique est un sujet qui doit peser dans le débat politique.

Et profitez-en pour ne pas tout rallumer dès 20 h. Pourquoi ne pas enchaîner par un dîner aux chandelles par exemple ?

Contact/ information : Cyrielle, Les Amis de la Terre : 01 48 51 18 95.
http://www.amisdelaterre.org/article.php3?id_article=3035

http://www.amisdelaterre.org/IMG/mpg/BD_dessine.mpg

Le rêve ou la vie

Voici le premier album de Ridan un artiste que j'adore. Il est sorti en 2004 je crois. Ses textes sur la société actuelle sont d'une grande sagacité, les mélodies vous trottent longtemps dans la tête et il a une voix à craquer. J'attends le suivant avec impatience.


  1. Le rêve

  2. Le quotidien

  3. Laisse béton

  4. L'agriculteur

  5. Demain

  6. Le rêve ou la vie

  7. Pauvre con

  8. Woman

  9. Flic'n blues

  10. Partie de golf

Une vie de bonhomme de neige

© sely


A première vue, la vie d'un bonhomme de neige est courte. GRIZZLI, celui que je viens de mettre en forme a vécu 3 jours. Mais à y regarder de plus près c'est un éternel recommencement . Il est arrivé EAU et est reparti EAU. L'année prochaine il renaîtra sous une autre forme dans un autre jardin. La vie continue.

La vie est une chance...

"La vie est une chance, saisis-la
La vie est beauté, admire-la
La vie est un rêve, fais-en une réalité
La vie est un défi, fais-lui face
La vie est un jeu, joue-le
La vie est précieuse, prends-en soin
La vie est amour, jouis-en
La vie est un mystère, perce-le
La vie est promesse, remplis-la
La vie est tristesse, surmonte-la
La vie est un combat, accepte-le
La vie est une aventure, ose-la
La vie est la vie, défends-la."

Mère Teresa

mardi 30 janvier 2007

Pourquoi la créativité est essentielle

Dans ces temps obscurs :

- où 20 % des hommes consomment 80 % des ressources disponibles, laissant des miettes à se partager au reste de l'humanité,
- où la préoccupation principale des plus riches (pas tous) est de se cramponner à leurs acquis pour ne pas les perdre, et cela dans l'ignorance totale des masses,
- où les sociétés occidentales s'auto-proclament « idéal à atteindre » sans vouloir regarder en face toutes leurs dérives morbides......
.......d'autres réfléchissent à construire un monde meilleur qui pourrait enrayer la destruction de la terre devenue quasi inéluctable si on continue à vivre dans le gaspillage et l'absence de partage.

Mais nous sommes arrivés à un stade où la réflexion ne suffit plus. Elle débouche souvent sur des actions sans grande portée car vites englobées dans le système dominant.

La question à se poser alors est : Pourquoi est-ce que ce système domine ?

Je tente ici une réponse : parce que la plupart d'entre nous sommes persuadés qu'il est le seul possible et que le progrès technique fera le reste. Moi je pense que ce qui manque au monde c'est que les hommes retrouvent leur vrai pouvoir créateur et, surtout, qu'ils en fassent bon usage. Le progrès ne peut venir que de l'homme lui-même et chacun de nous a une responsabilité face aux enjeux d'aujourd'hui. Chacun de nous a les capacités et doit exprimer son potentiel créatif dans quelque domaine que ce soit de sa vie.

Se reposer sur des « savants » ou des « bien pensants » qui nous envoient dans les directions qu'ils ont choisi pour eux, est-ce vraiment cela que nous voulons ? N'est-il pas temps de reprendre nos vies en main et de faire entendre nos voix(voies) surtout si elles sont différentes de la pensée unique relayée à grand renfort de medias, dominants eux aussi, et que l'on tente de nous faire adopter de gré ou de force ?

Seules la créativité et la voix des peuples qui se mobilisent en masse peuvent faire avancer les choses.
Il faut du neuf.

Mais...

- Comment faire du neuf quand on est attaché à des systèmes de pensée obsolètes ?
- Comment faire du neuf quand on se construit des scénarios de vie semblant tellement réels qu'on ne voit même plus que l'on peut en sortir pour vivre une vie plus belle ?
- Comment faire du neuf quand on va chercher à l'extérieur ce qui se trouve en soi ?
- Comment faire du neuf encore quand, jour après jour et dès sa naissance, l'enfant est détourné de son imaginaire, de sa spontanéité, de sa créativité et de ses intuitions pour lui inculquer des savoirs du passé qui sont par définition figés ? Tous ces savoirs, le plus souvent appris par coeur (mais pas avec le coeur) l'encombrent et laissent peu de place aux nouveautés qu'il pourrait apporter à ses aînés par sa fraîcheur et son énergie.

Par leurs choix éducatifs la plupart des sociétés actuelles ne cherchent pas à "éduquer le plusgrand nombre"comme elles disent mais à se reproduire elle-mêmes en tuant le pouvoir créateur du plus grand nombre. Chacun croit ensuite être contraint de se fondre dans la masse en pensant et agissant "comme tout le monde" pour survivre et donc en reproduisant ce qu'on lui a appris. C'est donner peu de place à la vie et à la chance d'évolution de l'humanité, qui n'est pas liée au progrès technique et à l'accumulation.


Comment faire du neuf aujourd'hui ? Peut-être en commençant par faire le point sur - qui nous sommes vraiment - pour commencer, puis par ne plus se laisser influencer sans se demander d'abord si ce qu'on veut de nous est bon pour nous et pour l'humanité. Il est encore temps d'évoluer et de prendre les choses en main.
Car la société est ce qu'elle est parce que nous la laissons être ce qu'elle est. La société c'est nous.
N'oublions pas que c'est nous qui créons nos vies soit en laissant les autres le faire pour nous, soi en faisant des choix de vie en accord avec qui nous sommes vraiment. C'est à nous, et à nous seuls de choisir ce que nous voulons vivre.

Le temps est passé où nous croyions pouvoir nous reposer sur les autres et les accuser de tous nos maux. Il y a urgence à ré(agir).

Et maintenant je vous propose de prendre le temps de vous poser, de faire le vide dans votre tête et d'écouter les informations qui vous viennent par intuition. Vous pourriez bien être surpris.