dimanche 22 juin 2008

Etre jeune

La jeunesse n'est pas une période de la vie,
elle est un état d'esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l'imagination, une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l'aventure sur l'amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir
vécu un certain nombre d'années ;
on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l'âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs
sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre
et devenir poussière avant la mort.

Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille. Il demande,
comme l'enfant insatiable. Et après ?
Il défie les évènements et trouve la joie au jeu de la vie.

Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance en vous-même
aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez jeune tant que vous serez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.
Réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini.

Si un jour votre coeur allait être mordu
par le pessimisme et rongé par le cynisme,
puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.

Samuel Ullman

Credo de la paix


Je suis coupable de guerre

quand j'exerce orgueilleusement mon intelligence
au détriment de mes frères humains.

Je suis coupable de guerre
quand je déforme les opinions des autres
lorsqu'elles diffèrent des miennes.

Je suis coupable de guerre
quand je ne tiens pas compte
des droits et des possessions des autres.

Je suis coupable de guerre
quand je convoite
ce qu'un autre a honnêtement acquis.

Je suis coupable de guerre
quand je cherche à maintenir la supériorité de ma position
en privant les autres de leurs opportunités d'avancement.

Je suis coupable de guerre
si je m'imagine que ma familleet moi-même devons être privilégiés.

Je suis coupable de guerre
si je crois qu'un héritage me donne le droit
de monopoliser les ressources de la nature.

Je suis coupable de guerre
quand je crois que les autres
doivent penser et vivre comme je le fais.

Je suis coupable de guerre
quand je fais dépendre le succès dans la vie,
de la force, de la réputation et de la richesse.

Je suis coupable de guerre
quand je pense que la conscience des gens
devrait être soumise par la force plutôt que suivre la raison.

Je suis coupable de guerre
quand je crois que le Dieu que je conçois
est celui que les autres doivent admettre.

Je suis coupable de guerre
quand je pense que le pays qui a vu naître quelqu'un
doit nécessairement être le lieu où il doit passer sa vie.

Ralph Maxwell Lewis

lundi 16 juin 2008

La fin du monde tel que nous le connaissons

Deux textes d'Yves Cochet :

La plus grande épreuve qu’ait jamais affrontée l’humanité
(sur http://contreinfo.info/)


Conférence d’Yves Cochet pour le Collectif Parisien pour la Décroissance, Paris, le 22 mai 2008

Extrait :

"Il y a une opposition majeure entre deux modèles, deux visions d’avenir. Les cornucopiens [1] , les espèces d’optimistes béats, qui sont des théologiens de la croissance, qui pensent que la croissance c’est pour toujours, et ceux qui pensent qu’il faut regarder les faits les plus durs, et que ça va décroître.

L’industrie des transports, aujourd’hui c’est plus vite, plus loin, plus souvent, moins cher. On a un droit à la mobilité. C’est un privilège d’ultra riches qui ne se rendent pas compte que plus de la moitié de l’humanité n’a aucun droit à la mobilité. C’est ce que les européens ont mis en œuvre depuis soixante ans.

La décennie 2010-2020, c’est la décennie de tous les dangers. Il va falloir s’habituer à aller moins vite, moins loin, moins souvent. L’énergie sera beaucoup plus chère, qu’on le veuille ou non. [...]

C’est une rupture de civilisation. Il faut apprendre à penser l’impensable. A changer totalement notre mode de vie. Il faut l’anticiper si l’on veut sauvegarder la démocratie, sinon elle en mourra. C’est maintenant qu’il faut faire preuve de la plus grande créativité politique. Il faut avoir une imagination débordante pour changer le monde."


[1] Néologisme bâti sur « cornucopia », corne d’abondance.

La fin du monde tel que nous le connaissons.

(sur http://www.yvescochet.net)

Chronique parue sur le site Actu-Environnement (29 mai 2008)


Extrait :

"Cette situation n’est pas « la fin du pétrole » ou « la fin des énergies fossiles », c’est la fin de l’énergie bon marché et, conséquemment, la fin du monde tel que nous le connaissons, c’est-à-dire, avant quinze ans, la fin de la croissance économique, la fin du capitalisme, la fin de l’Union européenne, la fin de l’aviation commerciale de masse, la fin de la grande distribution…

Les transitions énergétiques des siècles passés - du bois au charbon, du charbon au pétrole - étaient graduelles et adaptatives, le pic de Hubbert sera brusque et révolutionnaire. La fin du pétrole bon marché est la plus grande épreuve qu’ait jamais affrontée l’humanité (c’est LE problème). Afin d’en repousser un peu la date et d’en réduire un peu les effets désastreux, la seule conduite possible est l’apprentissage de la sobriété (c’est LA solution).

C’est-à-dire, politiquement, une perspective d’autosuffisance décentralisée, par la décroissance de la consommation et des échanges de matières et d’énergie, une mobilisation générale de la société autour d’une sorte d’économie de rationnement solidaire et démocratique."

jeudi 5 juin 2008

Oser être à contre-courant ...

... c'est parfois aussi aller dans le sens de la vie

Un texte que je viens de trouver ici

Il mérite d'être lu

vendredi 14 mars 2008

La caverne de Svalbard

voici un article qui finit de me fâcher avec cette caverne que certains appellent "le grenier du monde" et que j'évoque dans mon précédent billet. Elle n'est, en fait, pas du tout un bienfait pour l'humanité.

Comme quoi (si je ne le savais déjà) il ne faut pas croire bêtement ce que raconte le journal télévisé de 20h00