mardi 27 mars 2007

La présence d'une fée


© Sely

Ma fille a été opérée une première fois à 1 mois et une semaine.
Sur la vitre de sa chambre d'hôpital il y avait une tâche.

19 mois après je prends le temps de dessiner ce que j'ai vu ce jour-là en la regardant.

Cette fée était là, veillant sur ma fille.
ça ne pouvait pas être un hasard, alors j'ai attendu la fin de l'opération avec confiance.

« Les photographies sont des fenêtres sur le temps par lesquelles un regard attentif aperçoit ces univers qui, quelque part, dans un lointain ailleurs vivent leur vie... » Jean-Yves Guillermic, photographe

dimanche 25 mars 2007

Ce qui restera sera ta vérité

A des degrés divers
Nous sommes tous des aveugles,
Guidés par des aveugles,
Qui guidons des aveugles.
Et pourquoi un aveugle
Ne pourrait-il en guider un autre ?
Jusqu’au jour ou, comme les véritables aveugles,
Nous réalisons avec émerveillement
Que l'on peut se diriger seul, guidé par sa lumière intérieure,
Et que maîtres et enseignements sont de simples point de repères
Comme les bruits du monde extérieur.
Ne crois pas ce que je te dis.
Ne rejette pas ce que je te dis.
Ce qui restera sera ta vérité.

Bouddha

mercredi 14 mars 2007

La part du colibri



Voici deux extraits de la part du colibri, petit livre de Pierre Rabhi (poche de 54 pages), qui me parlent vraiment :


"Par ailleurs, l'idéologie* prétendait qu'avec la science et la technique, les êtres humains allaient être libérés. Or l'observation des faits nous montre que l'itinéraire de vie d'un être humain dans la modernité est fait d'enfermements successifs : de la maternelle à l'université, il est enfermé, les jeunes appellent ça le "bahut" ; les femmes et les hommes en activité disent travailler dans des "boîtes", petites ou grandes ; les jeunes s'amusent en "boîte" et y vont dans leurs "caisses". Ensuite vous avez la boîte où l'on stocke les vieux avant la dernière boîte que je vous laisse deviner. Cela peut paraître caricatural mais révélateur d'un fait objectif. Comment ne pas voir, avec ce programme d'existence, une forme d'aliénation de la personne ? "

* le "miracle" industriel

"Un jour dit la légende*, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s'active, allant chercher quelques gouttes d'eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d'un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires lui dit : "Colibri ! Tu n'es pas fou ? Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ?" "Je le sais , répond le colibri, mais je fais ma part."

* la légende amérindienne du colibri, appelé parfois l’ « oiseau mouche », ami des fleurs…

Voir les sites de Pierre Rabhi ici et ici

mardi 13 mars 2007

Des gaz à effet de serre dans mon assiette ?


Voici un article du magazine consom'action du réseau biocoop (n°33 hiver2006-2007) qui mérite d'être diffusé :


"La production de 1 kg de viande (depuis la fabrication des engrais azotés qui ont servis à faire pousser les aliments de l'animal jusqu'aux rejets de méthane de certains d'entre eux) peut être comparée à la quantité de gaz à effet de serre (GES) émis lors d'un trajet automobile. Ainsi, au niveau des rejets de GES, 1 kg de porc équivaut à un trajet de 30km, 1kg de boeuf 70 km, 1kg d'agneau, 180 km et 1 kg de veau, 220 km. De même qu'un fruit importé hors saison par avion consomme 10 à 20 fois plus de pétrole que le même fruit produit localement et acheté en saison... La campagne d'information de Réseau action climat France à laquelle s'associe Biocoop montre qu'en changeant légèrement nos habitudes alimentaires, nous pouvons réduire notre contribution à l'effet de serre."

Ceci me fait penser à cela :
Lorsqu'on fréquente les magasins biologiques, il n'y a pas trop de problème pour se remémorer ce qu'est un fruit ou un légume de saison et produit localement. Mais dès qu'on les achète sur un marché, ça devient déjà plus difficile de ne pas se tromper. En grande surface, c'est carrément une mission impossible ! Comment le "consommateur lambda" peut-il s'y retrouver ?
Une campagne d'information grand public sur les fruits et légumes que l'on peut acheter mois par mois (et produits en France) serait la bienvenue, vu que beaucoup ont perdu tous leurs repères.
A la place on nous inonde de messages creux du type "manger 5 fruits et légumes par jours". Les industriels sont ainsi protégés car ils ne leur reste plus qu'à essayer de nous faire croire que leurs produits (compote en conserve, yaourt aromatisé, barre de chocolat avec des miettes de fruits séchés...) sont équivalents à des fruits frais. Ils suffit de voir les pubs mensongères qui fleurissent aujourd'hui. Mais il ne faudrait pas oublier non plus qu'il y a fruits et fruits, légumes et légumes même en France. Là réside la différence entre cultiver et produire.

Quand à la surconsommation de viande qui n'est qu'une habitude qui s'est installée en quelques décennies en rien justifiable par rapport à tous les désagréments qu'elle occasionne, il ne devrait pas être si difficile de la changer à l'avenir. C'est juste une question de choix.

Alors reprenons nos assiettes en main, préparons nous-mêmes nos repas (dans la mesure du possible), partageons la terre en cessant de privilégier l'agriculture productiviste gaspilleuse, polluante et insipide à la fois et mettons de la vie dans nos assiettes.
Il en va de la qualité de notre avenir et de celui de nos enfants.


mardi 6 mars 2007

90 jours pour libérer Aung San Suu Kyi


J'ai envie de parler aujourd'hui de cette grande dame.

Depuis son arrestation en juillet 1989, Aung San Suu Kyi est assignée à résidence parce qu'elle se bat pour la liberté du peuple Birman qui subit deux dictatures successives depuis 1962.

Le gouvernement militaire lui a proposé la liberté à condition qu’elle quitte le pays, ce qu’elle a toujours refusé.

En 1990 la LND (Ligue Nationale pour la Démocratie ) dont elle est la présidente depuis 1988, gagne des élections organisées en Birmanie sous la pression populaire. Son score est de 80%. Mais la junte militaire annule le résultat.

En 1991, elle reçoit le prix nobel de la paix.

Libérée par courtes périodes depuis 17 ans, elle a eu l'occasion de partir à chaque fois pour rejoindre sa famille en angleterre, le pouvoir en place voulant se débarasser d'elle.

Elle est restée dans son pays avec beaucoup de courage pour que sa détention attire l'attention du monde sur la dictature birmane.

Aujourd'hui son téléphone est coupé et son courrier filtré, elle ne voit que la personne qui lui apporte à manger et un médecin, ses enfants vivent en Angleterre et son mari est mort loin d'elle.

En mai 2006, la junte militaire a refusé de la libérer promettant de le faire « dans un an ».

Le site internet www.asskforfreedom.org sert de plate-forme à l'opération 90 jours pour libérer Aung San Suu Kyi .

Un compte à rebours a commencé le 26 février et se terminera à la date promise de libération, le 27 mai 2007.

Une pétition ainsi que diverses autres actions symboliques sont ou seront sur leur site.

En tant que citoyens et citoyennes du monde, faisons en sorte qu'
Aung San Suu Kyi ne soit pas oubliée.

Peur, pouvoir et liberté

« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur. La peur de perdre le pouvoir corrompt ceux qui le détiennent, et de la même manière, la peur du fléau que représente un pouvoir corrompu corrompt ceux qui sont sujets à ce pouvoir. »
Aung San Suu Kyi, phrase débutant l'un de ses discours : «Libérez-nous de la peur»

« Usez de votre liberté pour promouvoir la nôtre ». Aung San Suu Kyi

« Ne pas prendre la défense de la liberté des autres revient à renoncer volontairement à sa propre liberté » Vaclav Havel