mardi 13 mars 2007

Des gaz à effet de serre dans mon assiette ?


Voici un article du magazine consom'action du réseau biocoop (n°33 hiver2006-2007) qui mérite d'être diffusé :


"La production de 1 kg de viande (depuis la fabrication des engrais azotés qui ont servis à faire pousser les aliments de l'animal jusqu'aux rejets de méthane de certains d'entre eux) peut être comparée à la quantité de gaz à effet de serre (GES) émis lors d'un trajet automobile. Ainsi, au niveau des rejets de GES, 1 kg de porc équivaut à un trajet de 30km, 1kg de boeuf 70 km, 1kg d'agneau, 180 km et 1 kg de veau, 220 km. De même qu'un fruit importé hors saison par avion consomme 10 à 20 fois plus de pétrole que le même fruit produit localement et acheté en saison... La campagne d'information de Réseau action climat France à laquelle s'associe Biocoop montre qu'en changeant légèrement nos habitudes alimentaires, nous pouvons réduire notre contribution à l'effet de serre."

Ceci me fait penser à cela :
Lorsqu'on fréquente les magasins biologiques, il n'y a pas trop de problème pour se remémorer ce qu'est un fruit ou un légume de saison et produit localement. Mais dès qu'on les achète sur un marché, ça devient déjà plus difficile de ne pas se tromper. En grande surface, c'est carrément une mission impossible ! Comment le "consommateur lambda" peut-il s'y retrouver ?
Une campagne d'information grand public sur les fruits et légumes que l'on peut acheter mois par mois (et produits en France) serait la bienvenue, vu que beaucoup ont perdu tous leurs repères.
A la place on nous inonde de messages creux du type "manger 5 fruits et légumes par jours". Les industriels sont ainsi protégés car ils ne leur reste plus qu'à essayer de nous faire croire que leurs produits (compote en conserve, yaourt aromatisé, barre de chocolat avec des miettes de fruits séchés...) sont équivalents à des fruits frais. Ils suffit de voir les pubs mensongères qui fleurissent aujourd'hui. Mais il ne faudrait pas oublier non plus qu'il y a fruits et fruits, légumes et légumes même en France. Là réside la différence entre cultiver et produire.

Quand à la surconsommation de viande qui n'est qu'une habitude qui s'est installée en quelques décennies en rien justifiable par rapport à tous les désagréments qu'elle occasionne, il ne devrait pas être si difficile de la changer à l'avenir. C'est juste une question de choix.

Alors reprenons nos assiettes en main, préparons nous-mêmes nos repas (dans la mesure du possible), partageons la terre en cessant de privilégier l'agriculture productiviste gaspilleuse, polluante et insipide à la fois et mettons de la vie dans nos assiettes.
Il en va de la qualité de notre avenir et de celui de nos enfants.